Histoire de la Commune
Texte de Mme Martinant Solange
En 895 BRENAT s’appelait BRENACUS, était chef-lieu de commune et était entouré de fiefs.
Située dans la Limagne d’Issoire, sur la rive droite de l’Allier, la commune de Brenat d’une superficie de 883 hectares, est traversée par l’Ailloux, affluent de l’Eau Mère. Son altitude varie de 370 mètres environ au pont de l’Ailloux entre les hameaux de Dore et de la Redonde, à 517 m à Maluy. Issoire, son chef-lieu d’arrondissement est distant de 7 km de même que Sauxillanges, son chef-lieu de canton.
Le bourg a une origine presque millénaire puisque le village est apparu dès 1095. Sa population, qui avait fortement baissé entre 1836 (814 habitants) et 1936 (357 habitants), n’a cessé de progresser depuis. On dénombre 487 habitants au 1er janvier 1991. La moitié de la population active s’emploie à l’agriculture qui, bien qu’en régression, reste importante de par la nature du sol. La surface agricole utilisée représente 508 hectares où les céréales dominent. L’autre moitié de la population active est constituée d’ouvriers (travaillant pour l’essentiel à Issoire mais aussi à Clermont-Ferrand), d’artisan et de commerçants.
Le village apparaît en 1095 lorsqu’Hugues d’ Usson partant pour la croisade décide que s’il meurt en Terre Sainte, l’église de Brenat appartiendra au prieuré de Sauxillanges. Le pape confirma cette disposition l’année suivante. En 1773 lors d’une visite épiscopale on estimait à 450 le nombre des communiants. Il y avait une sagefemme mais pas d’école. Brenat fut une paroisse où la propagande en faveur de la pomme de terre réussit le mieux après 1771. En effet, une enquête de 1740 note qu’il y avait 40 porcs mais en 1790 ils étaient 96 nourris grâce à elle. En 1789 l’essentiel de la paroisse avait pour seigneur le duc de Bouillon en sa qualité de compte d’Auvergne mais il y avait plusieurs petits fiefs distincts : Les Boissières, Durette, Lasteyras, La Plagne et la Redonde. De nos jours on peut signaler les trois châteaux modernes ou modernisés : Le Chery, Durette et Treydieu.
A voir dans l’église de Brenat : la très belle voute en croisée d’ogive du chœur, Au fond de la nef, un bas-relief en bois peint
A l’extérieur de l’église
Le beau porche assez profond donnant sur la façade sud, couvert d’un toit en forme de pignon incurvé et bordé d’une génoise, le chevet fortifié au XVème siècle, ceci est un trait typiquement auvergnat.
Edifié sur plan carré jusqu’aux deux tiers de sa hauteur environ, présente quatre fenêtres en plein cintre dans sa partie inférieure. La partie supérieure a été remontée au XIXème siècle.